Atelier de Partage et de Validation des Résultats de l’Étude sur l’Employabilité des Jeunes.
Le vendredi 27 décembre 2024, la Résidence JB de Thiès a accueilli une rencontre de partage et de validation des résultats de l’étude portant sur les mécanismes d’employabilité des jeunes au Sénégal. Cet atelier, organisé par le réseau INSP!R Sénégal, a rassemblé plusieurs acteurs du secteur de l’emploi, y compris des représentants d’organisations membres et alliés telles que AJE, GRAIM, UDTS, UNAMUSC, CNTS, ANPEJ, ainsi que de nombreuses coopératives et microfinances locales.
L’atelier a débuté par un discours de bienvenue prononcé par le Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’AJE. Ce dernier a exprimé sa gratitude envers les participants et les partenaires, en particulier INSP!R et AJE, pour leur soutien. Il a rappelé l’importance de la phase précédente d’approfondissement, qui avait permis une pré-validation de l’étude, et a souligné que l’objectif principal de la rencontre était de déterminer les démarches à adopter pour avancer sur cette problématique, notamment par la création d’un document de plaidoyer à soumettre à l’État.
Le PCA a également évoqué les difficultés rencontrées par les jeunes dans le cadre de leur employabilité au Sénégal, malgré les initiatives mises en place. Il a insisté sur la nécessité de réfléchir ensemble à des solutions adaptées, en tenant compte des nombreux efforts déjà fournis par les différentes parties prenantes.
Le PCA d’INSP!R a ensuite pris la parole, appuyant les propos de son homologue de l’AJE. Il a souligné que l’employabilité des jeunes reste une priorité à la fois pour l’État et pour INSP!R, mais que les solutions appropriées demeurent insuffisantes. Il a également félicité le consultant pour son travail sur la réadaptation de l’étude au contexte actuel du Sénégal et a exprimé sa confiance quant à l’outil développé, qui permettra de renforcer les actions autour de l’employabilité des jeunes.
Une présentation synthétique des résultats de l’étude a ensuite été réalisée par le consultant. Cette étude a permis de mettre en lumière les défis persistants dans l’employabilité des jeunes, malgré les efforts déployés par l’État pour les former et les intégrer dans le marché du travail. Le consultant a mis en évidence plusieurs lacunes et a proposé des recommandations, qui ont été suivies par un débat constructif.
Sur le plan de la contribution des participants, lors des discussions, plusieurs participants ont exprimé leur point de vue sur les résultats de l’étude et les solutions envisageables pour améliorer l’employabilité des jeunes. Le PCA de l’AJE a salué l’approfondissement de la cartographie des structures d’accueil, d’orientation, de formation, de financement et d’insertion des jeunes. Il a souligné les trois catégories principales de jeunes identifiées : ceux qualifiés mais en difficulté d’insertion, ceux à la recherche d’un emploi sans qualification, et ceux nécessitant un accompagnement pour acquérir des qualifications.
Afin de promouvoir l’auto-emploi, plusieurs propositions ont été avancées :
- Créer un cadre de partenariat multi-acteur impliquant les structures étatiques, les partenaires financiers et techniques.
- Combler le déficit d’information et adapter les canaux de diffusion.
- Soutenir les coopératives en facilitant leur mise en réseau.
- Accompagner les jeunes dans la gestion des financements et la viabilité des projets.
L’ANPEJ a insisté sur l’importance de cartographier les structures et de rationaliser les services liés à l’emploi, tout en se concentrant sur les secteurs primaires et artisanaux pour inspirer de nouvelles stratégies gouvernementales. De son côté, l’UDTS a recommandé de renforcer le plaidoyer auprès des décideurs en utilisant des faits concrets et des argumentations solides.
Le représentant de Cauris Microfinance a souligné l’importance de réévaluer les mécanismes existants et d’introduire la formation entrepreneuriale dès les premières étapes, en adaptant les solutions aux réalités sénégalaises. Le CUART a appelé à une meilleure coordination entre les structures de formation et à un plaidoyer pour élargir les tranches d’âge des bénéficiaires des financements.
Enfin, le ROP a proposé un atelier d’évaluation pour identifier les obstacles à l’employabilité et améliorer la communication, particulièrement en milieu rural, afin de mieux connecter les jeunes aux opportunités disponibles.
L’atelier s’est conclu par des remerciements adressés à tous les participants, ainsi qu’au partenaire WSM pour son soutien actif dans le domaine de l’employabilité. Il a été rappelé que, bien que le réseau ne puisse résoudre tous les problèmes liés à l’emploi des jeunes, il se positionne comme un acteur clé pour plaider en faveur d’actions étatiques et contribuer à la promotion de l’auto-emploi.
Le réseau INSP!R, en concertation avec ses partenaires, continuera de réfléchir ensemble et de développer des projets et programmes à soumettre aux autorités et à de nouveaux partenaires pour améliorer l’employabilité des jeunes au Sénégal.